Fragmentation Liquide

Art contemporain

mercredi 8 mars 2017

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Toutes les œuvres réalisées, appartiennent à Philippe Guérin
.

Artiste contemporain

Unknown
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Présentation de l'artiste

Espace-François-Auguste Ducros
9 Mai – 20 Juin Exposition « Le robinet est ouvert » Philippe Guérin
L’artiste qui expose à l’Espace François-Auguste Ducros est La première fois que son travail est montré, après sa sortie en 1996 de l’Ecole des Beaux-Arts de Valence, fut en 2009, dans le cadre de la manifestation « supervues » à l’hôtel Burrhus de Vaison-la-Romaine.
Jusqu’à l’âge de 24 ans, rien ne l’avait mis sur le chemin de la création. Ses études de lycéen l’avaient orienté vers une formation de plombier qui cependant restait accompagnée d’un grand intérêt pour la bande dessinée et de sa pratique. Ainsi il saura tout des tuyaux et des robinets, si l’on peut dire. Quant à vouloir et pouvoir pratiquer le métier de plombier c’est une autre histoire. Impossible. Les parents ont fini par céder, ils accepteront donc ses études aux beaux-arts qu’il terminera muni de son diplôme au bout de 6 années de rêve.
Après, il a travaillé dans son atelier un certain temps puis s’est découragé, peu enclin à approcher le milieu professionnel de l’art. Puis, des deuils familiaux mal cicatrisés. Maints petits boulots et un grand sentiment d’échec. Il s’est petit à petit laissé envahir par le doute et une impuissance à évoluer dans sa capacité de créer.
Ce qui est montré dans cette exposition est la présentation d’anciens travaux et quelques-uns plus récents. Les 2 années passées dans l’Espace Ducros puis le projet d’exposer son travail, a réenclenché la machine de l’imaginaire et le désir de s’y mettre. Car le plus difficile pour un artiste n’est pas l’inspiration, mais de se concentrer à la tâche et de se dégager de toute contingence.
Philippe Guérin a non seulement « un œil » mais il est doué de l’expression « du trait ». Son dessin est exercé avec force et affirmation, sa « maladresse » fait style au même titre que le choix des matériaux volontairement banal et sans noblesse. Il réussit lorsqu’il dessine et lorsqu’il joue avec le support,
lorsqu’il en exploite sa qualité d’opacité ou de transparence, de pénétration (liquide comme l’huile de lin), quand il intervient sur l’envers du support pour avoir des effets sur l’endroit qui en sera modifié. La graphite est fortement appuyée, les doigts sales maculent la page, et ces tâches feront partie du dessin. Ce qu’il aime, c’est expérimenter.
Ses sujets sont l’univers de la plomberie, du paysage et du portrait. Les figures dessinées ou peintes sont lui-même, la Vierge ou le Christ. Mais aussi quelques images féminines dans une baignoire. Il y a un rapport visuel évident et très intéressant avec les sculptures en scotch très fragiles, transparentes et celles en plomb. Il choisit le plus souvent des matériaux qui ne résisteront pas au temps, comme ces formes en plastiques qui ne « vivront » que quelques années. Leur destruction ne le dérange pas. Car l’huile de lin si séduisante et significative dans son étalement et sa pénétration du papier, malheureusement le brûle, il en deviendra cassant, donc difficile à conserver. Ca lui plaît, il trouve que c’est normal. L’ensemble nous est présenté comme une installation. Un tuyau noir mat, « comme du fusain », circule sur les murs, traverse des sculptures, passe dans une autre salle : une fluidité évoquée entre les groupes d’objets nous font penser aux liens des organes du corps humain. Le titre de son exposition n’est pas si innocent. « Le robinet est ouvert » interroge souterrainement la valeur de l’argent et la valeur de l’œuvre, leur vanité réciproque et l’importance accordée à leur surévaluation dans notre monde actuel. L’essentiel n’est pas matériel quel qu’il puisse être, il le dit en achetant la plupart de ses matériaux dans les magasins de bricolage et non dans une boutique des Beaux-arts.
Sa rage exprimée dans le « trash » du mouvement punk des années 1976 fonde aussi son esthétique. Il donne à ses réalisations une durée de vie éphémère. Il ne les signe pas. Il préfère les donner. C’est son geste politique à lui. Un bon coup de pied à « l’argent-dieu » et aux prétentions artistiques. « Le robinet est ouvert » c’est aussi la pensée du bateau du capitalisme qui pourrait se mettre à couler. Son doute est celui-là aussi. Et puis, lorsque l’on crée, « Il n’y a pas de quoi », ces mots de Beckett prononcés à Bram Van Velde dans son atelier, il semble aussi les adopter.
Si, comme lorsque le jeune homme qui s’en était sorti du statut de plombier pour s’orienter vers l’art, l’homme d’aujourd’hui parvenait à reprendre confiance et être à sa véritable place, celui de créer. « Les enfants du Facteur » ne regrettent pas d’avoir engagé une personne comme Philippe qui illustre parfaitement son identité : établir un lien avec le facteur Cheval de Hauterives, prince originel de tous les artistes, et l’art contemporain dont il s’avère y appartenir au vu de ce qui est présenté à l’Espace Ducros. Les enfants du Facteur Avril 2010.

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